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Dimanche 20 mars 2022,
3ème dimanche du Carême C

vendredi 18 mars 2022, par paroissebonniere

Le vrai jeûne


Il est vrai en tout temps, mes bien-aimés, que la terre est comblée de
miséricorde par le Seigneur. La nature elle-même enseigne à chacun des
croyants qu’il doit adorer Dieu, puisque le ciel, la terre et la mer, avec tout
ce qu’ils renferment, attestent la bonté et la toute-puissance de leur
Créateur ; puisque l’admirable beauté des éléments mis à notre service
exige de la créature douée d’intelligence une juste action de grâce.


Mais voici revenus les jours plus spécialement marqués par les mystères qui ont
renouvelé les hommes, les jours qui précèdent immédiatement la fête de Pâques ; nous
sommes donc invités à nous y préparer plus activement par une religieuse purification.

La solennité pascale a ceci de propre que toute l’Église s’y réjouit de la rémission
des péchés. Cette rémission se réalise non seulement chez ceux qui renaissent par le
baptême mais encore chez ceux qui déjà font partie de la communauté des fils adoptés
par Dieu.


Le bain de la nouvelle naissance a pour effet principal de faire des hommes
nouveaux ; toutefois, il incombe à tous de se renouveler quotidiennement pour
combattre la routine de notre condition mortelle et, dans les étapes de notre progrès,
chacun doit toujours devenir meilleur ; tous doivent faire effort pour qu’au jour de la
rédemption personne ne demeure dans les vices de sa vie ancienne.


Ce que chaque chrétien doit faire en tout temps, mes bien-aimés, doit donc être
recherché maintenant avec plus d’empressement et de générosité. C’est ainsi que nous
accomplirons le jeûne de quarante jours institué par les Apôtres ; nous ne nous
contenterons pas de réduire notre nourriture, mais nous nous abstiendrons absolument
du péché.


Rien n’est plus profitable que de joindre aux jeûnes spirituels et religieux la
pratique de l’aumône ; sous le nom de miséricorde, elle englobe beaucoup d’actions de
bonté qui méritent l’éloge, et c’est ainsi que les âmes de tous les croyants peuvent se
rejoindre dans un même mérite, malgré l’inégalité de leurs ressources.


En effet, l’amour que l’on doit avoir tout ensemble pour Dieu et pour le prochain
n’est jamais entravé par de tels obstacles que ce désir du bien ne soit librement à sa
disposition. Les anges ont dit : Gloire à Dieu dans les hauteurs et paix sur la terre aux
hommes pleins de bienveillance parce que non seulement la vertu de bienveillance, mais
aussi le bien de la paix rend bienheureux celui qui compatit par sa charité à toutes les
misères dont souffrent les autres.


Les œuvres de bonté sont extrêmement vastes, et leur diversité même permet aux
vrais chrétiens de participer à la distribution des aumônes, s’ils sont riches et dans
l’abondance, et même s’ils sont de fortune modeste ou dans la pauvreté ; et ceux qui,
pour faire des largesses, sont inégaux en ressources, se ressemblent pourtant par les
sentiments profonds. Sermon de carême de Saint Léon le Grand

Bon et saint carême à la suite du Christ.

Père Didier Lenouvel, curé